mardi 27 mai 2014

"Opération-Comm'-les-trains-Tende-Breil-à-40 km/h"

Ci-dessous en lien l'article de Nice-matin :
Nice-Matin
Nouvelle manifestation pour la ligne ferroviaire dans la Roya ... le long de la Roya entre Tende (gare de rassemblement) et Breil (gare d'arrivée).
Photo : Les valeureux au départ! BRAVO! 
 Une dizaine de voitures à 10 h Gare de Tende jusqu'à la gare de Breil
SAMEDI 24 MAI,
comme proposé par le Comité, mais
les escargots ne sont pas en convoi serré dans la Roya,
ils ont affiché leur mécontentement
pacifiquement,
un à un,
cette fois encore...
à 40 km/h maximum comme on l'impose à nos trains,
sans pour autant nous regrouper en convoi serré, pour cette fois.
Affichez vos revendications sur votre véhicule, et voyez plus loin !
M. le Préfet n'a pas encore daigné répondre aux escargots de la Roya,
Mme la sous-Préfet se déplace pour les problèmes liés au tunnel routier de Tende,
mais pas pour le ferroviaire que l'on tue, ici et ailleurs.
Nous exigeons,  ici et maintenant :
- la levée de la prévision par la SNCF de la suppression des 4 postes de la brigade d'entretien de la ligne Breil-Tende
= faute de quoi, fermeture de la ligne !

​la levée de la limitation à 40 km/h sur la portion Breil-Tende = mesure classique préalable à toutes les fermetures de ligne

​- les travaux urgents et indispensables de sécurisation de la ligne Breil-Tende, c'est maintenant !
= faute de quoi, fermeture de la ligne !
 
- la révision  à laquelle s'étaient engagés les présidents français et italiens, en novembre 2013 à Rome, de la Convention obsolète de 1970 , Convention derrière laquelle se réfugient les Etats pour rester dans l'immobilisme,...  et qu'ils n'ont toujours pas révisée...
- la reprise des courses, a minima, telles qu'elles étaient programmées​
​ par la région Piémont avant le ​
​15 décembre 2013​

​ - un développement digne de cette ligne européenne, dans le cadre d'un GECT par les différents partenaires institutionnels, élus, etc.​




LETTRE A LA MINISTRE DE L'ECOLOGIE 15/5/2014

Mme la Ministre de l’Ecologie,
du Développement durable
et de l’Energie

Grande Arche Tour Pascal A et B
92055 Paris-La-Défense Cedex

Comité « Ligne de vie Nice-Tende » &
Comité franco-italien pour la sauvegarde
et le développement de la ligne Nice-Tende-Cuneo/Vintimille

Tende, le 15 mai 2014.

Objet : Ligne ferroviaire Nice-Breil-Tende-Cuneo,
            tout-routier et transition écologique ???


Mme la Ministre,

    Nouvellement en charge du ministère de l’Écologie et du Développement durable, vous avez fait le choix de mettre en exergue la TRANSITION ECOLOGIQUE sur le portail de votre ministère.
    Par ailleurs, nous connaissons le travail que vous avez fait en matière environnementale dans votre Région.
    Aussi sommes-nous assurés que vous porterez un grand intérêt à la situation de notre vallée doublement menacée, cas d'école typique de cette transition écologique pour laquelle vous oeuvrez, et que vous saurez trouver les moyens d'intervenir dans ce sens.
Vous voudrez bien trouver en pièces jointes le courrier que nous avons adressé dernièrement au Préfet des Alpes-Maritimes, dans le cadre d'une demande d'entretien ; le dossier-requête que nous avons adressé aux députés européens en février ; une carte schématique du territoire transfrontalier que traverse la ligne ferroviaire Nice-Breil-sur-Roya-Tende-Cuneo/Vintimille.
Vous disposerez ainsi d'une grande partie des éléments vous permettant d'appréhender ce dossier.
Les axes tant routiers que ferroviaires sont les plus méridionaux de l'arc alpin entre la France et l'Italie et constituent la voie la plus directe entre Nice et Turin, en passant par l'enclave française de la vallée de la Roya.
La population et les usagers que notre Comité représente sont très inquiets, mais aussi très en colère de la diminution drastique de l'offre ferroviaire tant française qu'italienne, qui la coupe de ses relations économiques et sociales, aussi bien vers la France et la métropole niçoise, que vers le Piémont italien au nord et la Ligurie et Vintimille au sud, ainsi que vers le bassin d'emploi le plus proche, la Riviéra française avec Menton et Monaco.

    Cette ligne est une colonne vertébrale qui traverse un espace naturel privilégié, avec la création du premier parc européen (sous le statut Groupement Européen de Coopération Territoriale), « Alpes de la Mer »,  et sa demande de classement au patrimoine mondial de l'UNESCO en juin dernier : parc national du Mercantour  – parco nazionale Alpi Marittime (Piémont italien) – parc naturel du massif du Marguareïs (Piémont italien) – Parco Alpi Liguri  - Parc Hanbury (Riviera italienne entre Menton et Vintimille) – Zones Natura 2000 en Italie et en France, en particulier 5 dans la vallée de la Roya, ainsi que quasiment toute la crête frontalière ligure.
Ce nouvel espace protégé européen est inclus dans l'une des « 200 éco-régions globales » signalées par le WWF (Fonds mondial pour la nature). De plus, la zone "Alpes maritimes et ligures" a été classée parmi les 10 « points chauds » de la biodiversité en Méditerranée. »
Il saute aux yeux que cet espace naturel, suffisamment exceptionnel pour prétendre à cette candidature prestigieuse et avoir de bonnes chances d'en être lauréat, est réellement situé de part et d'autre de la ligne ferroviaire en question, du sud au nord et d'ouest en est. D'ailleurs, les deux parcs ont créé un label « écomobilité » dans les deux langues ; il est précisé sur leur page internet :
 http://www.mercantour.eu/index.php/activites-humaines/mobilite-douce/la-mobilite-douce
« L'objectif pour les parcs est de compléter cette offre touristique en poursuivant une optique de développement durable. Les Parcs se proposent donc de valoriser la ligne ferroviaire, là où elle est présente, et les moyens de transport collectifs alternatifs dont l'impact environnemental est inférieur aux déplacements en véhicules personnels. »
Il est à noter que la vallée de la Roya fait partie de fait de la charte d’adhésion du parc, et qu’une bonne part du territoire de ses communes se trouve dans le cœur du Parc.
Nous demandons donc instamment que votre ministère s'implique pour faire appliquer cette cohérence territoriale de développement durable que le parc européen annonce, avec le soutien actif de l’Europe, et des gouvernements italien, français, et de la Principauté de Monaco.
Le célèbre Train touristique des Merveilles, du nom de la vallée du même nom (site archéologique protégé de milliers de gravures rupestres et plus vaste monument historique à ciel ouvert en Europe), dans le parc du Mercantour sur le territoire de la commune de Tende, connaît un succès exponentiel, avec plus de 23 000 visiteurs en 2013, en particulier des étrangers du monde entier, contribue à l'accès « doux » à l'ensemble de ce patrimoine naturel et historique, et à son rayonnement : villages des vallées Roya et Bévéra labellisés « Pays d'art et histoire », ligne ferroviaire elle-même susceptible d'un classement compte tenu de ses ouvrages d'art (en particulier ses tunnels hélicoïdaux) référencés dans tous les guides touristiques et les ouvrages sur le patrimoine ferroviaire... Qu’attend donc le Gouvernement pour mettre en pratique les recommandations du rapport édité en 2012 par le Conseil national du tourisme, section des politiques territoriales et du développement durable, « Le devenir des chemins de fer touristiques » ?
A l’heure de la 2ème conférence pour la relance du fret ferroviaire, le 12 février 2014, menée par M. Cuvillier, secrétaire d’Etat aux transports, il faut souligner que cette ligne ferroviaire possède des caractéristiques équivalentes à celle de Modane. De ce fait, elle permettrait, avec des aménagements (électrification, mise en quelques endroits seulement au gabarit GB1), le passage de trains de transport de remorques routières (autoroute ferroviaire) soulageant ainsi le passage à Vintimille de l’A8 en cours de saturation. Or, bien au contraire, elle est littéralement sabotée, en particulier depuis deux ans.
M. Cuvillier, secrétaire d'Etat aux transports, s'est systématiquement défaussé lors des questions qui lui ont été posées par des députés, des sénateurs, ou encore par des courriers d'associations ou de citoyens. Il se réfugie derrière une inatteignable révision de la Convention de 1970 entre la France et l'Italie, jugée unanimement inéquitable et obsolète, car elle stipule que l'entretien de la portion de voie ferrée commune est effectuée par la France, mais est à la charge financière de l'Italie au titre des dommages de guerre...!!! Nous sommes donc dans une situation ubuesque où les gouvernements italiens et français se sont engagés officiellement à réviser cette Convention lors du sommet franco-italien à Rome le 20 novembre 2013 ; où cependant la Commission intergouvernementale ne s'est toujours pas réunie à ce jour ; où il n'apparaît nulle part qu'elle soit prête à le faire ; où M. Rappoport, président de RFF, prétend qu'il ne peut entamer les travaux minimum de sécurité (estimés à 27 millions d'euros) sur la portion de ligne commune à l'Italie et à la France (cependant en France, entre Breil et Tende), tant que cette Convention n'est pas révisée et que, dans le meilleur des cas, il ne disposerait pas des moyens humains pour effectuer ces travaux avant... 2 ans !!! Alors même que RFF a imposé un ralentissement à 40 km/h sur cette portion de ligne depuis le 15 décembre 2013, et que ce type de mesure signe l'arrêt de mort d'une ligne ferroviaire. Où, lors d'une réunion le 6 mai à Breil, le représentant de RFF a déclaré que, pour la SNCF et RFF, cette Convention n'a pas de valeur, puisque eux-même n'existaient pas en 1970... !!!
De son côté, l'Italie fait de même des promesses qu'elle ne tient pas, comme ces 29 millions d'euros annoncés en novembre 2013, ou comme ces 4 courses supplémentaires qui sont réduites à deux en... 2015...
    Il s'agit bien d'un véritable sabotage conjoint, dû un immobilisme de part et d'autre de la frontière : volontaire ou pas, qui donc fait ces choix politiques, Madame la Ministre ?
    Madame la Ministre, pouvez-vous nous indiquer, sinon vers quel saint nous tourner, au moins vers quel interlocuteur, qui ne manierait plus les promesses dilatoires ?

    Parallèlement à cette mort programmée de la ligne ferroviaire, la menace du « tout-routier » se précise avec le démarrage en ce moment-même des travaux pour le doublement du tunnel routier de Tende, que beaucoup s'accordent à trouver vétuste. Le Conseil régional PACA a fait le choix depuis deux ans de ne pas voter les crédits pour ces travaux, pour privilégier le ferroviaire. Or, l'Etat français accepte d'y suppléer, et de prendre en charge 42 % du financement de ce projet, qui semble largement dépasser le cadre d'une simple sécurisation/modernisation : il s'agirait d'un double tunnel à double voie, alors même que la route actuelle permet difficilement d'absorber le trafic, avec la traversée étroite de gorges et de trois villages !! Ce serait donc un appel d'air considérable pour une circulation automobile essentiellement pendulaire, avec embouteillages déjà conséquents les week end, donc  une pollution et une dangerosité routière encore amplifiées.

    En tant que Comité de défense de notre ligne ferroviaire, il n'est pas de notre ressort de préconiser telle ou telle option d'aménagement de ce tunnel routier, mais la situation que nous vivons est si dramatiquement déséquilibrée, que nous ne pouvons pas ne pas dénoncer la schizophrénie patente des gouvernements qui met à mal et les populations, et le patrimoine naturel, et tout l'écosystème dans lequel nous vivons toutes et tous.
    Il s'agit ici de toute évidence d'un double projet d'aménagement du territoire qui ne dit pas son nom, en contradiction totale avec tous les textes et discours officiels sur la nécessaire transition écologique, recommandations du GIEC, Convention alpine, DTA des Alpes-Maritimes, engagements pris par le récent parc européen « Alpes de la mer », etc., qui vient d'être réactivé sur le terrain dans la plus grande opacité, bien loin de tout esprit de concertation et de démocratie participative chère à votre coeur.

    Nous vous demandons donc solennellement, Madame la Ministre, de mettre ici en pratique ce que vous dites ailleurs, afin de ne pas creuser encore une fois et plus encore le sentiment désabusé d'impuissance de la population, et son exaspération.
Nous vous prions d'agréer, Madame la Ministre, nos sincères salutations.
   

LETTRE AU PREFET DES ALPES-MARITIMES DU 17/4/2014

Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes
C.A.D.A.M.
Route de Grenoble
06200 NICE
dircab-secretariat@alpes-maritimes.pref.gouv.fr

Tende, le 17 avril 2014.

Objet : - Exposé de la situation
             - Demande d’entretien


Monsieur le Préfet,



Vous connaissez certainement les vives inquiétudes et la colère des habitants des vallées Roya, Bévéra et Paillons, au sujet du fonctionnement de la ligne ferroviaire Nice-Tende-Cuneo-Ventimiglia. Elles se sont considérablement aggravées depuis l’éboulement à Bon Voyage, sur des terrains relevant de la métropole niçoise, le 30 janvier dernier : en effet, plus aucun TER n’a circulé sur la ligne Nice-Tende depuis cette date, jusqu’à la reprise partielle le 9 avril par navettes ferroviaires entre Drap et Breil, après des rebondissements invraisemblables, a minima significatifs de la mauvaise volonté tant de la SNCF que de Trenitalia et RFI !

La SNCF n’informe pas correctement les usagers (des témoignages constants nous arrivent sur l’incapacité à renseigner sur notre ligne par les guichets de l’Accueil en gare de Nice), tant sur les horaires des bus de substitution qu’elle a mis en place, en aucun cas équivalents aux trains, que sur la tenue des délais en général, notamment  pour la mise en place des navettes ferroviaires : ainsi, aucune information entre le 31 mars, et le « bilan » sur le blog de la responsable SNCF de la ligne du 7 avril. Les usagers sont laissés dans le flou le plus total. Vous pourrez constater directement en ligne leur désarroi et leur exaspération patents dans leurs commentaires en consultant la page :
http://maligne-ter.com/nice-tende/bilan-sur-le-service-de-substitution-de-la-ligne-nice-breil-tende-suite-a-leboulement/
http://maligne-ter.com/nice-tende/des-trains-vont-circuler-entre-drap-cantaron-et-tende/#more-1353
Les conditions de vie de beaucoup s’en trouvent bouleversées. De nombreux habitants de la Roya travaillent sur les bassins d’emploi Menton, Monaco ou Nice. D'autres usagers utilisent le train pour venir travailler dans la vallée, ou pour passer d'une vallée à l'autre (Paillon, Bévéra, Roya) : or, ces trajets inter-vallées sont devenus un véritable parcours du combattant avec les offres actuelles de bus. Le train est aussi indispensable pour les nombreux collégiens, lycéens et étudiants. Cette situation risque d'entraîner des pertes d'emploi dans un marché déjà très tendu, les trajets d’accès aux écoles sont prolongés, voire même impossibles, etc. Beaucoup de familles se voient acculées au déménagement, dans un contexte difficile de crise du logement. L'ensemble des activités socio-économiques, commerciales et touristiques de nos vallées est engagé dès maintenant dans une phase de récession tout à fait alarmante.
Dans ce domaine, vous voudrez bien trouver une pétition (en fichier joint) que nous avons initiée, qui sera signée dans sa version papier par les commerçants et les professionnels du tourisme de la Vallée, et que nous vous remettrons en mains propres. Ainsi, qu’advient-il du Train des Merveilles, dont la renommée est croissante et internationale ? Quid du refus de la SNCF d’accepter les réservations de groupe, au détriment tout à la fois des établissements scolaires du département, et des établissements hôteliers de la Roya ?

Par ailleurs, nos vallées ne peuvent en aucun cas se satisfaire d’une seule liaison routière, soumise elle aussi aux risques d’éboulements d’autant plus fréquents en zone de montagne suite aux changements climatiques avérés, avec un trafic routier saturé compromettant gravement la sécurité des usagers.

La partie Cuneo-Vintimille, régie par la Convention franco-italienne de 1970, nécessite sur le tronçon Breil-Tende une remise à niveau de l’infrastructure dont les montants ont été estimés à 27 millions d'euros pour des travaux d'urgence, dans une étude rendue en 2010 et indiquée dans le compte-rendu de la réunion en préfecture des Alpes-Maritimes du 31 octobre 2013.
Malgré cette convention de 1970, l’infrastructure à remettre à niveau dépend incontestablement de l'État français, propriétaire de celle-ci via Réseau Ferré de France.
    Il est par conséquent de son devoir de tout mettre en œuvre rapidement afin que cette ligne, vitale pour les populations de la vallée et des trois grandes Eurorégions reliées (Piémont, Ligurie et Provence-Alpes Côte d’Azur, ainsi que Monaco), recouvre toute son intégrité pour permettre une exploitation digne d’une liaison transfrontalière, engagement des deux Etats réaffirmé lors du sommet franco-italien à Rome du 20 novembre 2013.
Cette exigence est d'autant plus légitime qu'il avait été annoncé, lors du comité de ligne du 9 décembre 2013 à La Brigue, que RFF avait perçu 26 millions d'euros de péages (20 par Trenitalia et 6 de la Région PACA), sans avoir réalisé les travaux d'entretien indispensables à la sécurité : Raison pour laquelle RFF a imposé un ralentissement à 40 km/h sur le tronçon Breil-Tende, sur lequel pèse toujours l’éventualité d’une fermeture à tout moment, tant que ces travaux n’auront pas été effectués.
L’Etat français s’est donc engagé officiellement à plusieurs titres et à plusieurs reprises sur l’entretien et le développement de cette ligne :
En effet, la remise à niveau et le développement de cette voie ferrée, dans son ensemble, avaient été programmés par la D.T.A. des Alpes-Maritimes (Décret 2003-1169 du 2/12/2003); de fait, par les accords sur l’environnement de Grenelle et, surtout, plus récemment, dans le cadre du P.P.A. (Plan de Protection de l’Atmosphère révisé), signé par vous-même le 6 novembre 2013, par arrêté préfectoral 2013-982, et dont tout citoyen peut prendre connaissance ici :
http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Arrete_Prefectoral_2013-982_Approbation_PPA_06_cle1d1c58.pdf
Il y est reconnu, en particulier dans les Alpes-Maritimes du sud, que la qualité de l’air n’est pas conforme aux normes, et que la cause principale en est largement le transport routier :
http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/le-ppa-revise-des-alpes-maritimes-a2409.html

La multitude de courriers d’élus, de députés, de sénateurs, du Conseil régional et de son Délégué aux transports, d’associations, ou de simples citoyens, de même que les motions votées par les conseils municipaux, la CARF (Communauté d’Agglomération de la Riviera Française, à laquelle sont rattachées les vallées Roya et Bévéra), la C.A.F.I. (réunie à l’initiative du Conseil général le 13 février, Conférence des Alpes Franco-Italiennes), les différentes pétitions, en ligne ou sur papier, s’amoncèlent sans aucun effet concret visible.
Force est de constater que l’Etat français ne tient pas ses engagements les plus officiels et fait la sourde oreille aux demandes réitérées de quelque côté qu’elles viennent.

Nous avons organisé une première manifestation le 15 décembre dernier à Tende, à l’occasion de laquelle nous avons créé notre « Comité franco-italien de défense et de développement de la ligne Nice-Tende-Cuneo-Ventimiglia » avec le « Comitato ferrovie locale di Cuneo », pour protester contre l’instauration par R.F.F. du ralentissement à 40 km/h sur le tronçon Breil-Tende, et contre la suppression de nombreux trains italiens qui permettaient d'assurer les liaisons entre la vallée de la Roya, la Riviera ligure, et les bassins d'emplois de Menton et Monaco. Une autre journée d’actions s’est déroulée en deux temps le samedi 8 mars, avec un rassemblement organisé par l’Association des Amis du Rail le matin à DRAP, auquel nous avons appelé, ainsi que le syndicat C.G.T. des cheminots ; puis par notre Comité de 15 à 17 heures devant la gare de NICE, avec plus de 300 personnes sur chacune des mobilisations, et la participation de nombreux élus, maires, conseillers généraux, associations… Enfin, nous avons appelé, forts du soutien de la municipalité de Breil, ainsi que de l’association des Amis du rail, la présence des maires et des équipes municipales de la vallée de la Roya, à une mobilisation vendredi 11 avril en gare de Breil, pour fêter le retour partiel des trains entre Drap et Breil grâce aux efforts constants du Conseil régional et de son Délégué aux Transports, M. Petit, tentant de pallier les manques de la SNCF, mais bien aussi pour exiger les travaux de sécurisation sur la portion Breil-Tende : toutes ces mobilisations ont été relayées par les médias, Nice-matin en particulier, France 3, Radio Agora, Direct matin…

L'aggravation de la situation et l'exaspération de nos concitoyens nous laissent penser que de nouvelles manifestations sont prévisibles en fonction des évènements à venir.
Les délais trop importants annoncés (jusqu’à sept mois !) pour la réalisation de la purge, du déblaiement et la remise en état de l’infrastructure ferroviaire au niveau de Bon Voyage, l’absence d’information et de calendrier précis sont donc inacceptables, alors même que les habitants des vallées concernées sont tout à fait informés de la diligence apportée pour rouvrir les voies de circulation coupées par des éboulements d’importance équivalente dans des vallées voisines comme la Tinée et la Vésubie, en particulier afin de ménager l’accès aux stations de ski dites du Mercantour, par exemple.
Sept mois avant que la SNCF n'envisage de rouvrir une ligne internationale qui dessert quatre vallées (Paillons, Bévéra, Roya, Vermenagna), trois régions (PACA, Ligurie, Piémont), et trois Etats (France, Italie, Monaco) ! Deux ans pour que RFF engage les travaux sur le tronçon Breil-Tende, faute de ressources humaines suffisantes ! Il est à noter que M. Rapoport, président de R.F.F., évoque uniquement la ligne Nice-Breil dans le Nice-Matin du 2 avril : Saorge, Fontan, La Brigue et Tende ne seraient-ils donc plus en France ?
Ce qui est possible pour un territoire doit l’être pour un autre. Les habitants de ces vallées ne peuvent accepter d'être des citoyens méprisés.
La SNCF, EPIC dont l’actionnaire principal est l’Etat français, se doit d’assurer sa mission de service public. La liberté de circuler est une des bases de l’économie vitale des territoires, de leur égalité, et de la démocratie.

Il est donc indispensable, dans l'intérêt de tous, que des solutions satisfaisantes soient apportées dans les plus brefs délais pour garantir la continuité et la qualité de ce service public indispensable à la vie dans une  zone rurale de montagne fragile socio-économiquement.

C'est pourquoi nous vous demandons instamment, M. le Préfet, de bien vouloir intervenir auprès du Gouvernement, et plus particulièrement auprès de Mme Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, ainsi que de M.  Frédéric Cuvillier, secrétaire d’Etat aux Transports attaché au ministère de l’Ecologie, pour une remise en état dans les meilleurs délais de cette infrastructure dans sa totalité, en particulier sa partie nord, soit Breil-Tende.

D’autre part, compte tenu de l’importance des enjeux et de l’urgence à trouver des solutions et des réponses à donner à la population, nous sollicitons de votre bienveillance un entretien le plus rapidement possible, afin de faire connaître vos réponses à la population très en attente d’informations positives.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de nos respectueuses salutations.


Pour le Comité « Ligne de vie Nice-Tende ».
Courrier signé en soutien par les associations des commerçants de Tende, La Brigue, Saorge.
P. J. : Pétition initiée par le Comité signée par les Commerçants et acteurs du tourisme de la vallée de la Roya.

PETITION

NOUS, soussignés, acteurs économiques, commerçants et professionnels du tourisme de la vallée de la ROYA, 

nous associons au Comité franco-italien de défense
et de développement de la ligne Nice-Tende-Cuneo-Ventimiglia,
pour exprimer notre vive inquiétude quant aux retombées économiques catastrophiques liées à l’interruption du service ferroviaire régulier.
La situation actuelle est dramatique :
-  plus aucun train français Nice-Tende depuis le 30/1/14 (éboulement à Bon Voyage), outre, avant cette date, le risque de voir fermer le tronçon Breil-Tende à tout moment, RFF n’y assurant plus les travaux d’entretien et de sécurisation (limitation à 40 km/h depuis le 15/12/13)
- seulement 2 trains italiens entre Cuneo et Ventimiglia (depuis le 14/12/13) avec des horaires qui ne correspondent pas aux besoins socio-économiques réels.
Dans un tissu socio-économique rural de montagne, fragile par nature, où l’extension de la saison touristique en arrière et avant-saison est cruciale, la situation présente et à venir n’est pas tenable, d’autant que les différentes annonces d’amélioration du traffic ferroviaire sont régulièrement reportées (cf. le rétablissement des navettes Drap-Breil).
Certains d’entre nous travaillent habituellement avec des réservations de groupes importants (30 à 40 personnes), venant en train les années précédentes, ont essuyé un refus de la part de la SNCF pour l’acheminement de ces groupes sur les bus de substitution SNCF. Réponse donnée par la Responsable de la ligne : « Compte tenu de l'éboulement, nous n'acceptons pas les groupes dans les bus de substitution, la prestation n'est donc plus vendue. Les clients sont invités à contacter directement les autocaristes pour affréter leur voyage. »
* Nous demandons instamment, à l’ensemble des pouvoirs publics et des autorités compétentes, Etat, Région, SNCF, RFF, Conseil général, CARF, Métropole azuréenne, que nos inquiétudes soient prises en considération, que des mesures d’urgence effectives soient enfin prises, et qu’un calendrier prévisionnel des améliorations et du rétablissement des offres de transport soit fourni afin d’anticiper la saison à venir :
* Nous demandons la mise en disposition de bus SNCF pour la réservation des groupes
* Nous demandons la remise en service du train touristique des Merveilles (plus de 23 000 visiteurs en 2013 originaires du monde entier, et une progression constante d’année en année) au 1er MAI, comme il est prévu normalement, avec bus de NICE à DRAP, puis train DRAP-BREIL-TENDE.
* Nous demandons conjointement les travaux de dégagement de l’éboulement de Bon Voyage, ET les travaux URGENTS de sécurisation sur le tronçon Breil-Tende, conditionnels au fonctionnement normal de cette ligne.
* Nous demandons aux Etats et aux collectivités territoriales de prendre toutes les dispositions à moyen terme pour construire un vrai projet de développement de cette précieuse ligne transfrontalière, qui œuvre à la vitalité socio-économiques de nos régions et de nos territoires.

Contact Comité de défense franco-italien pour la ligne Nice-Tende-Cuneo-Ventimiglia :
 nice.tende.en.train@gmail.com    http://nice-cuneo-ventimiglia.blogspot.fr/   

lundi 19 mai 2014

Passeggiata dimostrativa da Robilante a Vernante in difesa della Linea ferroviaria Cuneo-Nizza

Venerdì 16 Maggio dalle 9,30 alle 12,30, si è svolta con successo la passeggiata dimostrativa da Robilante a Vernante in difesa della Linea ferroviaria Cuneo-Nizza, promossa dalla Lista l’Altra Europa per Tsipras, che ha visto la partecipazione di alcune decine di cittadini, di Domenico Finiguerra (candidato alle elezioni europee per la Lista Tsipras), del Sindaco di Limone Franco Revelli, del Sindaco di Vernante Fulvio Dalmasso, di Mauro Campo (candidato M5S alle elezioni regionali), di Sara Doronzo (candidata de l’Altro Piemonte a sinistra per le elezioni regionali), di numerosi militanti francesi e italiani del Comitato franco-italiano per la Cuneo-Nizza.
La manifestazione ha attraversato il paese di Robilante, è proseguita lungo la ciclabile accanto alla statale (esempio di vera ciclabile separata da un cordolo dal percorso delle macchine), ha percorso in uno scenario incantevole la ciclabile oltre il ponte Nuovo, ha guadato un piccolo ruscello dove la strada era interrotta per finire al Mercato di Vernante ed alla Stazione del paese, dove sono stati tenuti brevi discorsi.
La manifestazione intendeva esprimere la protesta di molti cittadini del cuneese contro l’equivoco comportamento delle forze di governo, della Regione Piemonte e soprattutto del Ministro Lupi, che ha disatteso le promesse fatte più volte pubblicamente circa il finanziamento di 29 milioni per la manutenzione del tratto Tenda-Breil (in carico all’Italia) e circa la revisione sollecita del trattato internazionale fra l’Italia e la Francia.
E’ giusto che in vista delle elezioni europee e regionali ogni forza politica debba rispondere delle proprie responsabilità agli elettori.
Ugo Sturlese Lista Tsipras
Si parte da Robilante...

si percorre la pista ciclabile...

alla presenza dei Sindaci di Vernante e Limone Piemonte...
si conclude davanti alla stazione di Vernante.

Aujourd’hui, vendredi 16 mai la marche de Robilante jusqu’à Vernante organisée par la Liste l’Altra Europa per Tsipras en défense de la ligne Cuneo-Nice s’est déroulée avec succès de 9h30 à 12h30  avec la présence de quelques dizaines de personnes, de Domenico Finiguerra (candidat aux élections européennes pour la Liste Tsipras), du maire di Limone Franco Revelli, du maire de Vernante Fulvio Dalmasso, de Mauro Campo (candidat M5S aux élections régionales), de Sara Doronzo (candidate de la liste l’Altro Piemonte a sinistra aux élections régionales), de nombreuses activistes français et italiens du Comité franco-italien pour la Cuneo-Nice.


La manifestation a traversé le village de Robilante, a continué le longs de la piste cyclable à côté de la route nationale (exemple d’une piste cyclable bien séparée de la nationale par une bordure), a parcouru la piste au-delà du pont Nuovo dans un panorama magnifique, a passé le ruisseau où la route avait été barrée pour enfin terminer au Marché de Vernante et à la gare du village où on a écouté des brefs discours.


L’objectif de la manifestation était d’exprimer le mécontentement de beaucoup de citoyens de la province de Cuneo contre l’attitude ambiguë du gouvernement national et régional et surtout du Ministre Lupi qui n’a pas respecté les promesses faites plusieurs fois en public par rapport au financement de 29 millions pour la maintenance de la partie de la ligne Tende-Breil (à la charge de l’Italie) et à la révision demandée du traité international entre la France et l’Italie.


Il est légitime que, à l’occasion des élections européennes et régionales, les politiques répondent de leurs responsabilités vis à vis des électeurs.
Traduit par Lucia.


Ugo Sturlese Lista Tsipras

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mardi 13 mai 2014

COMPTE RENDU de la REUNION D'INFORMATION DU MARDI 6 MAI

à l'invitation du Délégué aux Transports au Conseil régional Jean-Yves Petit, vice-Président du Conseil régional,
accompagné de Jean-Claude Alberigo, chargé de mission, du député européen Karim ZERIBI (EELV – Europe Ecologie Les Verts), Annabelle Jeager, attaché parlementaire de l'eurodéputé Michelle Rivasi
Accueillis par le maire de Breil dans la salle Sainte-Catherine.
Une trentaine de participants, dont :
- des représentants de RFF et de la SNCF, dont la responsable de la ligne Laurence MORETTI
- des associations de défense de la ligne, les Amis du rail, le Comité Ligne de vie Nice-Tende, le Comitato ferrovie locale di Cuneo, le GIR-MARALPIN, Roya Expansion Nature, une des guides-conférencières de Créative Riviera (du train des Merveilles) qui représente aussi, en tant qu'adjointe à la culture et au tourisme, la maire de Sospel...
- des élus italiens, dont le Conseiller régional et député ligure Sergio Scibilla

L'absence des maires, adjoints et conseillers municipaux de Saorge, Fontan, La Brigue, Tende (à l'exception de Mme Tomasini) est vivement regrettée, ainsi que celle des représentants de la métropole niçoise, impliquée à plusieurs titres, et de la CARF, dont la Roya fait partie... notamment sous la compétence Transports (hors TER, qui relèvent du Conseil régional).
Cette réunion fait suite aux différentes tables rondes de travail sur la ligne qui s'étaient déroulées à Cuneo, et semblent ne plus pouvoir y être organisées, les conseils de province ayant été supprimés.
« L'objectif était de faire le point après la réouverture partielle de la ligne le 11 avril :
1) Point sur les travaux concernant la falaise de Bon Voyage, et perspectives de réouverture totale de la ligne
2) Démarrage de la saison du Train des Merveilles
3) Travaux de sécurisation de l'infrastructure ferroviaire afin de retirer la limitation de vitesse à 40 km/h, et état des négociations franco-italiennes
4) Pérennisation et développement de la ligne : financement CPER, aides européennes, nouvelle gouvernance (Groupement Européen de Coopération Territoriale) »
M. Ndiaye, représentant RFF, annonce les opérations de microminage de la falaise de Bon Voyage, devant déterminer grosso modo la durée des travaux avant réouverture de la ligne (annoncée sur un délai allant de fin juillet à septembre), pour le 28 mai.
Or, nous avons appris depuis, de source officielle, que ces travaux de microminage sont reportés au 18 juin, suite aux résultats de forages récents (pas plus de précisions pour l'instant), cela décale les travaux d'autant...
RFF annonce qu'ils ne seront en mesure de donner un planning fiable vers la réouverture de la ligne qu'après ces travaux de microminage.
Le matin même une réunion s'est déroulée en visioconférence entre la région Piémont, Trenitalia, et la SNCF, sur les horaires 2015 :
Les 4 courses Inter-cités qui devaient être basculées initialement de la ligne Turin-Gênes sur la ligne Cuneo-Vintimille aux environs d'avril-mai  ont été réduits à ... 2 allers-retours, et en 2015 seulement !!! (cherchez l'erreur...) La Région Piémont et Trenitalia étant décideurs. Nos amis du Comitato étaient effondrés.

Le ralentissement à 40 km/h imposé par RFF, qui rallonge les temps de parcours de 20 mn, diminue de beaucoup le nombre de sillons possibles. 2 personnes demandent si une étude a été faite pour déterminer le nombre de sillons que cela supprime de facto ; pas de réponse, apparemment cela n'a pas été calculé.
Germain Nallino (Amis du rail) et René Dahon soulèvent la question chacun à leur manière du fait que la limitation est appliquée de fait sur presque toute la ligne dans la Roya, alors qu'il y a essentiellement 3 parties réellement dangereuses (G. Nallino). Il est répondu que ce n'est pas gérable par les conducteurs d'accélérer et de décélerer à plusieurs reprises.

M. Ndiaye pour RFF, qui a déjà expliqué longuement l'historique de l'éboulement de Bon Voyage et qui s'est fait vivement tancé par un élu de Breil qui lui a demandé de ne pas servir sempiternellement le même discours langue de bois qui ne prend pas en compte le vécu des usagers, explique l'historique des heurts et malheurs de la ligne Breil-Tende, non-paiement par les Italiens depuis 2012, relevé par RFF de 3 zones de travaux urgents de sécurisation sur Breil-Tende etc. Pour en arriver à dire cette chose étrange :
Pour la SNCF et RFF, la Convention de 1970 ne peut être valide, puisqu'à l'époque ces deux établissements n'existaient pas... !!! Mais alors, où est le problème ??? Ce n'est pourtant pas ce que dit M. Rapoport lors de son entretien dans Nice-matin début avril, puisqu'il sous-entend que la portion Breil-Tende ne saurait faire partie de son Plan Marshall puisqu'elle relève de cette fameuse Convention, soit les Italiens doivent d'abord payer, et on verra après... D'autant plus « après », que, M. Ndiaye nous le confirme à nouveau, RFF n'aurait dans tous les cas pas les moyens humains d'effectuer ces dits travaux avant 2 ans, même s'ils étaient budgétisés !!!
Il argue qu'au niveau national la programmation des travaux chez RFF se situe à 2 ans.
Il nous montre cependant qu'une convention de financement a été faite entre RFI et le ministre des Transports M. Cuvillier, et finit par reconnaître qu'il s'agit bien d'une décision politique « des hautes sphères » d'activer ou pas cette convention et la budgétisation des travaux. Que si cette décision était réellement prise, il pourrait être fait en sorte de passer outre ce manque de moyens humains pour les travaux.
Il est posé par M. Petit, et une autre personne, la question des péages que RFF a malgré tout encaissés jusqu'en 2012 (28 millions), et de ce qu'ils sont devenus – pas de réponse.

M. Scibilia termine sur un discours spécifiant que le noeud du problème est bien politique et diplomatique. Nos amis italiens remarquent que son partie fait partie du Gouvernement.

La réunion se termine avec M. Zeribi, qui était resté à l'écoute jusque là. Il reprendra ses propos dans la réunion suivante : frappé du cas d'école que cette ligne et, de ce fait, les vallées Roya et Vermenagna, représentent pour l'Europe ; autant dire que si l'on n'arrive pas à faire vivre cette ligne dans un cadre européen comme un GECT, cela signifierait un aveu d'échec pour l'Europe. Il évoque les participations financières européennes conséquentes qui pourraient être apportées dans un tel projet (comme l'avaient déjà fait M-C Vergiat et F. Alfonsi), sachant que, de plus, les fonds du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) seront directement gérés par les Régions à compter de 2015. Il a confiance dans les possibilités de souffle nouveau et d'espoir que cela peut apporter à notre ligne transfrontalière... une fois réglés les problèmes d'interruption de circulation, et de ralentissement majeur.
M. Petit finit en concluant sur un ton assez positif, qui nous laisse quelque peu dubitatif : Nous reconnaissons pleinement sa constance à soutenir cette ligne contre les mauvais « coups de sort », mais ne faudrait-il pas revenir sur ces mauvaises volontés politiques plus qu'évidentes de part et d'autre de la frontière ? Que signifient-elles ? La lucidité n'empêche pas la lutte. Peut-être appréhende-t-il notre découragement, qu'il voit à l'oeuvre chez nos amis italiens, où, par exemple, actions, réunions publiques, pétition avec plus de 22000 signatures authentifiées par pièce d'identité ne changent rien...

Réunion publique dans le cadre de la campagne des européennes d'Europe Ecologie Les Verts.
La réunion suivante a un public beaucoup moins fourni, une vingtaine de personnes :
C'est dommage, car ce fut une réunion d'échanges, avec beaucoup d'écoute, très intéressante, d'une très bonne tenue.
M. Zeribi a répondu à des questions sur le fonctionnement même de l'Union européenne et de ses différentes institutions, développant le fait que depuis peu les parlementaires européens ont la capacité d'infléchir, voire de récuser la politique menée par le Conseil européen (non élu, membres désignés par les Etats).
Il avait commencé d'évoquer la réforme ultralibérale du système ferroviaire avec le 4ème paquet, qui doit être voté en juin, il parle de 4 points essentiels, mais n'aura le temps de n'en évoquer qu'un.
Une personne qui travaille selon des horaires difficiles au CAT de St-Dalmas dénonce avec véhémence ses conditions de vie insupportables depuis qu'il n'y a plus le train correspondant à ses horaires et qu'elle est obligée de faire du stop.
Sont évoqués aussi ce que tout un chacun connaît bien, non seulement aucune harmonisation dans la tarification entre la France et l'Italie, mais aussi une méconnaissance de part et d'autre des lieux de destination voisins dans l'autre pays et une incapacité à donner un tarif, variable d'un voyage l'autre.
Où il est à nouveau question d'Europe...
Il nous explique qu'un député européen peut accueillir jusqu'à 150 personnes dans le cadre de la présentation et la défense d'un projet devant le Parlement ; qu'il faut que nous apprenions, nous les associations de défense de la ligne et les élus de la vallée, à faire du lobbying ; que cependant la mairie de Tende a su présenter certains projets à Bruxelles, dans le cadre d'un regroupement des maires de communes frontalières.
Il reste à travailler, se regrouper, agir, ne pas lâcher...

Résumé succinct réunion 6 mai à Breil Ligne Nice Tende Cuneo par "les Amis du rail"

Une réunion parmi tant d’autres à Breil pour faire le point de la ligne.
Reçus par le maire de Breil André Ipert, l’organisateur J-Y Petit vice-Président région PACA accompagné du député européen Karim Zeribi,  en présence du Conseiller régional et député ligure Sergio Scibilla, d’élus municipaux, de la SNCF et RFF. Nous retiendrons une bonne participation de la population et associations (Comité Tende, Gir Maralpin, REN, Créative Riviera, Amis du Rail etc.).
Les travaux de sécurisation de la falaise de Bon Voyage
Ils avancent à leur rythme. Le 1er tir de mine  prévu le 21 mai est reporté au 28 mai pour des motifs d’évacuation de la zone, un millier de personnes et surtout les élèves du groupe scolaire. Pour les dates de reprise de la circulation des TER au départ de Nice, rien de nouveau. La logique veut que les effets du tir de mines définissent les temps d’intervention des entreprises : construction du merlon (mur de soutènement), retrait des déblais et remise à niveau de la voie : prévision de la circulation des TER fin août mi-septembre nous en saurons plus courant juin...
Sur les problèmes horaires la grille actuelle est la bonne avec la circulation des TER entre Drap et Tende. Je précise que si nous avons des TER sur la ligne c’est bien grâce aux interventions des populations, élus, associations le 8 mars à Drap et Nice qui ont été déterminantes.

Le Train des Merveilles circule entre Drap et Tende.
Nice > Drap en car : départ de Nice 8h 50.
·       les week-ends et jours fériés le mois de mai
·       tous les jours du 1er Juin au 30 septembre,
·       les week-ends le mois d’octobre
En seule réservation pour les groupes de touristes, mais accessible normalement pour les usagers de la ligne avec la tarification TER.

Sur la partie supérieure Breil Tende longue de 47 km maintien du 40 km/h. Malgré une demande de sérier les sections dangereuses des autres plus saines qui permettrait un gain de temps de 10’, RFF réaffirme une impossibilité. Nous restons sceptiques sur la réponse.
Sur le financement des travaux rien de nouveau, les États italien et français sont muets…C’est la réponse que nous a fait le préfet le  6 mai en nous présentant pour la énième fois la situation de la ligne et l’attente du versement de la contribution italienne prévue dans la convention de juin 1970.

Après un débat avec le député européen sur la problématique ferroviaire et les possibilités d’intervention de l’Europe, la conclusion de J-Y Petit.
Conclusion
1/ Prolongement du train des Merveilles jusqu’à Limone correspondance Cuneo> Turin,
2/ constitution d’un groupe de travail avec les 3 régions : Paca, Piémont et Ligure pour définir l’avenir de la ligne que l’on souhaite et les conditions de son exploitation sans omettre d’y intégrer les moyens européens –
3/ définir un budget de 80 M€  pour la ligne dans le Contrat de Plan 2016/2022

mardi 6 mai 2014

RICORDIAMOCELO!


Traduction :
LA LIGNE ET LE TRAIN
CUNEO-VENTIMIGLIA-NICE

Que d’investissements !
Que de promesses !
Que de fausses promesses !
Que de mensonges !
Quelle peu d’envie de faire vivre une ligne ferroviaire,
fondamentale pour notre territoire,  et qui nous est enviée par beaucoup
pour sa beauté architecturale et ses paysages…
Il n’y a eu aucun égard pour les plus de 20000 citoyens qui ont signé la pétition
pour faire vivre et développer la ligne.
Six mois sont passés et aucune décision n’a été prise.
En six mois à plusieurs reprises le ministre des Transports Lupi a pris des engagements jamais suivi de faits. Pourtant, il suffisait de travaux et d’un véritable et sincère intérêt tant de la part du ministre Lupi  du nouveau Centre Droit (Centro Destra), que du parti Démocrate (Partito Democratico), rattachés au Gouvernement,
pour faire ce qui est nécessaire : à savoir budgétiser
les 29 millions indispensables aux travaux d’entretien de la ligne
et la remise en service d'un nombre suffisant de courses.
En six mois, pas une seule fois les parlementaires de Cuneo n’ont fait,
tous ensemble, pression sur le gouvernement pour mettre en évidence
les dégâts causés par la fermeture de la ligne.
Et maintenant, voici les élections : peut-être feront-ils quelque chose pour notre train pour essayer de récolter quelques voix, ou peut-être penseront-ils qu’il y a plus important, comme s’assurer une place au Parlement européen,
ou bien au Conseil régional :
RAPPELONS-NOUS EN !

(par Valérie)
MARCHE DE PROTESTATION
VENDREDI 16 MAI
9H30 de la GARE de ROBILANTE
jusqu'à VERNANTE